Biodiversité forestière

Générant plus de 900 emplois directs locaux, la forêt est une ressource économique importante pour le territoire.
Mais c’est aussi une réserve de biodiversité exceptionnelle, un puits de carbone indispensable, une zone de protection
de la ressource en eau, un élément majeur de nos paysages, un espace de loisirs et de ressourcement… En raison de ces
multiples rôles et fonctions, la forêt fait l’objet d’attentes variées et de nombreux débats. D’autant plus que l’impact
des évolutions climatiques observées aujourd’hui nous amène à réinterroger nos visions de la forêt.

La science et l’expérience des sylviculteurs nous enseignent qu’un écosystème forestier riche et fonctionnel est nécessaire pour relever les défis qui nous attendent et produire du bois sur le long terme. Or, le Parc naturel régional Livradois-Forez abrite des forêts anciennes, parfois matures, qui présentent des caractéristiques propices à l’installation d’espèces dont le rôle dans les dynamiques forestières est indispensable. D’où l’importance de constituer une Trame de vieux bois.

Qu’est-ce que la fonctionnalité de l’écosystème forestier ?

La fonctionnalité écologique regroupe l’ensemble des fonctions et des besoins au sein des écosystèmes forestiers. Il s’agit notamment des fonctions de ressources (alimentation des espèces vivantes, production de bois), de résistance aux perturbations, de résilience (retour à un état d’équilibre dynamique après perturbation), de régénération, de renouvellement et de recyclage.

Lorsque l’écosystème forestier est fonctionnel, il permet à la fois de répondre durablement aux besoins de nos sociétés (production de bois, stockage de CO2, protection contre l’érosion, paysage…) et à la fois de constituer un milieu de vie favorable pour tous les maillons du vivant qui en dépendent.

Quelques exemples d’espèces forestières emblématiques du Livradois-Forez

Le chat forestier

Le chat forestier vit dans des grands massifs forestiers ponctués de prairies naturelles. Il a besoin d’un territoire assez vaste (de l’ordre de 100 à 1500 ha selon la disponibilité alimentaire).
La présence du chat forestier est indicatrice d’une continuité fonctionnelle des zones boisées.
L’habitat semble lui être optimal quand les lisières des massifs forestiers sont associées à des prairies naturelles, des clairières avec taillis ou des territoires agricoles avec des cultures peu intensives.

La chevêchette et la chouette de Tengmalm

La présence de ces petites chouettes de montagne dépend de plusieurs facteurs clefs : la présence d’anciennes loges de pics à même de les accueillir, la présence de proies (petits mammifères, oiseaux), et la présence de milieux de vie favorables (forêt mixte, mature, stratifiée verticalement, avec des zones dégagées) riches en perchoirs et en zones de tranquillité.
Leur préservation nécessite donc une bonne fonctionnalité de l’ensemble de l’écosystème forestier.

Les pics

La présence des pics (pic noir, pic épeiche…) dépend beaucoup de l’offre alimentaire et donc de la présence en grande quantité de bois morts variés sur son territoire.
En effet, les pics se nourrissent en grande quantité d’insectes xylophages présents sur les chandelles de bois mort.
Il s’agit donc d’espèces indicatrices d’une quantité et d’une qualité de bois morts suffisantes dans un massif forestier.
La présence des pics est essentielle pour favoriser l’installation de nombreuses espèces forestières cavicoles, chauve-souris, insectes, oiseaux comme la chevêchette d’Europe et la chouette de Tengmalm, etc.

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