Un réseau d’observateurs

Pour mener à bien les inventaires de présence des petites chouettes de montagne, le Parc s’appuie sur un groupe naturaliste multi-partenarial composé d’agents du Parc, de bénévoles et d’agents de diverses structures gestionnaires de la forêt et naturalistes.

L’inventaire des petites chouettes de montagne du Livradois-Forez :

Volet biodiversité de cette étude : l’inventaire des populations de Chouette de Tengmalm et de Chevêchette d’Europe, appelées ici « petites chouettes de montagne », espèces clé de voûte intimement liées aux boisements anciens d’altitude, est le premier volet de cette étude.

La répartition de ces espèces et leurs exigences écologiques en termes d’habitat forestier sont partiellement connues, mais un lien entre ces petites chouettes de montagne et les forêts anciennes est pressenti.

Les premiers résultats confirment la présence importante des deux espèces et la responsabilité du Parc au niveau du Massif central.

Présence de la Chouette de Tengmalm par communes
Présence de la Chevêchette d’Europe par communes

 

Témoignages d’écoute et d’observations :

Nous sommes 8 pour cette petite expédition de février 2016, nous montons à ski ou raquette installer la tente 8 places grand confort grâce au poêle, ce seras notre camp de base pour plusieurs jours de prospections diurne et nocturne dans les 2 semaines à venir.

21h30 après l’installation au bord de nuit et un repas mérité nous rechaussons pour partir en écoute chouette de Tengmalm, nous sommes trois à connaitre l’oiseau.

Premier point d’écoute à la tente rien, deuxième point à 1km rien, il faudra attendre le troisième point d’écoute.

Il est 22h45, la nuit est bien là, le ciel est légèrement voilé, mais la lune est bien présente à l’arrêt nous n’avons pas besoin des lampes.

Nous sommes donc sur ce troisième point d’écoute, dans une belle ambiance hivernale, le thermomètre doit être descendu sous -5°, le temps semble s’arrêter, nous aurions déjà dû repartir cela fait près de 10 mn que nous somme à l’écoute. Alors que nous nous apprêtons, elle se fait entendre, tous s’arrêtent à nouveau, elle s’approche, elle se déplace et chante près de dix minutes.

Nous rentrons à la tente fêter cette première écoute pour nos 5 novices et dormir un peu avant de redescendre au travail le lendemain matin.

Malheureusement nous profiterons peux du camp de base cet hivers là, quelques jours après la météo se déchaine et par précaution nous démontons.

Mais c’est certains nous continuerons les écoutes dès que possible.

Camp de base

Adrien à découvert une loge de chevêchette, Il nous amène sur le site pour une observation de fin d’après-midi. Nous nous installons avec la longue vue et les jumelles à une cinquantaines de mètres de la loge située sur une chandelle de sapin dans une sapinière avec de beaux arbres, un bel endroit.

Très vite nous nous couvrons car les moustiques sont de sortie et nous patientons tant bien que mal en nous relayant à la longue vue pointée sur la loge.

Au bout d’une petite demie heure ça bouge, la femelle ça ne peut être qu’elle commence à faire un peu de ménage et nous voyons des boules de plumes ou poils tomber du nid.

Puis elle décide de partir en chasse et nous la voyons revenir avec un mulot (la queue est longue) presque aussi gros qu’elle et hop à la loge. Encore une demis heure de patience puis elle ressort, nous attendons un peu et décidons de ne pas imposer notre présence plus longtemps.

Nous n’avons pas vu le mâle pourtant il doit remplir son rôle d’apport de nourriture comme l’atteste les nombreuses pelotes et fientes trouvés dans les arbres à proximité immédiate de la loge.

 

Février 2016, une soirée formation à la recherche de la Chouette de Tengmalm pour Clémentine, Martin, Raphaël, Aurélien et moi-même.

20h00 nous sommes sur le site au Nord du Forez à 1150m, le ciel est clair grâce à la lune, pas de vent, la température est juste en dessous de zéro degré, une petite couche de neige est présente, nous partons à pied, pas besoin de raquettes.

Au parc nous n’avons pas de données sur ce secteur, mais les boisements semblent favorables sur une partie du parcours.

Les quatre premiers point d’écoute ne donnent rien, nous continuons et enfin au 4ème point nous l’entendons au loin, puis elle se rapproche, nous avons les oreilles grandes ouverte dans une immobilité de circonstance, elle est vraiment très proche.

Puis à notre grande surprise, elle se déplace et passe au-dessus de nous, ceux qui avait le regard haut perché l’on vu passer en vol et ceux qui concentré comme moi regardais vers le sol ont vu passer une ombre sur la neige. Nous continuons avant l’arrêt du chant et ce sera le seul contact pour cette soirée, mais quelle belle écoute.

 

Mars et avril 2017, une année exceptionnelle pour les écoutes de Tengmalm, la neige est malheureusement peu tombée et partie très tôt, mais cela nous a permis de faire de la prospection en voiture sur les pistes forestières.

Un soir avec ma compagne, nous avions trois chanteurs en simultané, une autre fois j’arrive sur le point d’écoute, j’ouvre la portière de la voiture, ça chantait dans deux directions, j’ai aussi entendu deux fois du Hibou moyen duc.

Cette année m’as aussi permis d’entendre ma première Chevêchette une nuit de presque pleine lune et le record de point positif lors d’une seule soirée certes longue était de neufs chanteurs.

A de nombreuse reprise, j’avais du mal à rentrer dormir tellement c’était prenant.