7 – L’évolution des systèmes constructifs
Évolution de la construction en pisé
La construction en pisé a su s’adapter à toutes les époques et à tous les usages (grange agricole, habitation, salle polyvalente…).
Plusieurs architectes, dans le Livradois-Forez comme dans le reste du monde, ont su transcender les systèmes constructifs
séculaires pour produire une architecture contemporaine exemplaire et innovante, qui n’a rien perdu des vertus du matériau terre. Avec le temps, les systèmes monolithiques traditionnels ont laissé la place à des architectures plus ouvertes sur l’extérieur, laissant entrer la lumière et les apports solaires en hiver…
Conception traditionnelle
Les matériaux traditionnels (bois, terre, pierre maçonnée…) sont par nature perméables à la vapeur d’eau.
Ils peuvent absorber de l’humidité mais également la rendre par évaporation.
Les systèmes constructifs développés laissent
« respirer » les murs pour éviter les accumulations d’eau dangereuses pour la structure notamment dû aux remontés capillaires.
Au niveau de la toiture ou des planchers, les charges sont appliquées sur des pièces ponctuelles de répartition (pierres plates ou bois). Les petites fissures sont acceptées. Le bâtiment compose avec son terrain: il bouge, respire, mais garde sa stabilité.
Conception contemporaine
Les projets contemporains cherchent à mieux protéger le pisé des transferts d’humidité avec le sol en le posant sur une plateforme étanche.
Les remonté es capillaires dans les fondations et dans le soubassement sont évitées.
La base, généralement en béton armé ou en pierres avec barrière capillaire, est un bouclier qui bloque les échanges avec le terrain.
Le pisé reste respirant pour laisser passer l’humidité générée par l’intérieur de la maison (humidité du sol,
habitants, pièces humides…).
Les murs sont liés entre eux par les planchers et la charpente que peut faire office de chainage.