Les forêts du Livradois-Forez
La boisements du Livradois-Forez couvre 55% de la superficie du Parc, soit environ 190 000 ha (source IFN sur le périmètre
classé du Parc en 2022). Elle a plusieurs origines : domaines boisés de la noblesse ou du clergé, bois communs ou privés d’autrefois valorisés pour la pâture et pour le bois de chauffage, boisements naturels ou artificiels issus de la déprise agricole. Cette diversité historique entraine une diversité de peuplements forestiers avec des intérêts variés :
- 1/3 de sapinières et sapinières-hêtraies : ces forêts permettent une bonne production de bois d’œuvre de sapin pectiné, essence locale montagnarde, capable de se régénérer naturellement et candidat idéal pour une gestion en futaie irrégulière. On y trouve relativement fréquemment des gros bois et des chandelles de bois mort essentielles pour la fonctionnalité des écosystèmes forestiers locaux.
- 1/3 de plantations résineuses, majoritairement issues du Fonds Forestier National (FFN) : ces forêts permettent une production de bois d’œuvre en grande quantité. Elles sont le plus souvent composées de douglas ou d’épicéa. Elles sont toutefois bien souvent très pauvres d’un point de vue écologique et constituent des obstacles pour un grand nombre d’espèces. Il est techniquement possible d’y poursuivre une production de bois d’œuvre tout en les orientant à terme vers un meilleur fonctionnement écosystémique : cycles forestiers plus longs, maintien de vieux bois et de bois mort, amélioration de la diversité en essences, etc. Ces itinéraire sylvicoles sont néanmoins techniques.
- 1/3 de peuplements divers à dominante feuillus issus de la reconquête forestière ou d’anciens bois communs : ces boisements assurent une production de bois de chauffage et parfois, de bois d’œuvre. Ils permettent l’expression d’essences variées, notamment parmi les feuillus (chêne, hêtre, frêne, châtaigner, feuillus précieux, bouleau, etc.).