Fiche n°36

Les abeilles sauvages

Osmia cornuta

Caractéristiques

On nomme communément “abeille” tout hyménoptère butineur nourrissant ses larves avec du pollen. Elles-mêmes se nourrissant de nectar. On dit “abeilles sauvages” ou “abeilles solitaires” pour celles qui ne se groupent pas en colonies, avec des ouvrières distinctes des femelles pondeuses. On exclut donc ici l’abeille domestique et les 34 espèces de bourdons. En France, il existe plus de 900 espèces de ces butineuses dont le rôle pollinisateur est fondamental.

Osmia cornuta
Osmia cornuta

Comment les reconnaître ?

Très variables par la taille et les couleurs, certaines ont un aspect d’abeille domestique, d’autres ressemblent à des bourdons. Certaines mouches les imitent assez bien. Les mouches ont deux ailes, les abeilles en ont quatre, mais ce n’est pas facile à voir sans les capturer.
Toutefois seules les femelles d’abeilles ont un dispositif permettant la récolte du pollen. Tout insecte volant qui a des pelotes de pollen aux pattes arrières ou sous le ventre est une abeille. Dans ces dispositifs, le pollen est bien maintenu, le plus souvent celui qui féconde les fleurs est véhiculé de manière aléatoire par une autre partie du corps. Ainsi, beaucoup d’abeilles solitaires, dont la manière de récolter est anarchique, se montrent plus efficaces pour la pollinisation qu’une abeille domestique, extrêmement méthodique et rigoureuse.

Diversité

Les plus petites ne font pas plus de 4 mm. Les abeilles charpentières, qui ressemblent à de gros bourdons violets, atteignent 25 mm. Les colorations sont très diverses.
Certaines nichent dans des tiges creuses adaptées à leur taille, ou dans des trous percés dans le bois par d’autres insectes. Les abeilles charpentières utilisent souvent une amorce de trou dans le bois, mais elles sont capables de creuser le bois elles-mêmes.
De nombreuses espèces nichent dans le sol. Certaines bâtissent des nids en terre, recouverts de petits cailloux ce qui les rend très difficile à repérer sur les murs où ils se trouvent. Les langues des abeilles sont de tailles diverses, c’est un des moyens de classification qu’ont les entomologistes, et c’est surtout une réponse à la diversité de profondeur des corolles des fleurs.

Certaines ne butinent qu’une seule plante, telle la Collètes du lierre, d’autres butinent quelques espèces, d’autres encore butinent tout ou presque tout. Certaines ont une activité précoce, comme l’Andrène vague pollinisatrice essentielle pour les saules. D’autres viendront plus tard, en fonction de leurs fleurs de prédilection.

Patrick Burguet